Nous cherchons tous à mettre en place des catalogues modernes et interactifs, intégrés à nos sites web, répondant mieux aux usages du public. D’ailleurs, nous constatons tous les jours le besoin de nos usagers de profiter en ligne des services qu’on leur offre sur place.
Or il est très difficile de proposer une offre de services lisible et homogène sur l’ensemble du réseau. Vous avez vu la complexité des politiques de prêt ; si insurmontable que nous n’avons pas pu créer une page « services » sur le site web qui puisse décrire avec clarté notre offre en matière de prêt. Mais cela ne constitue pas la seule difficulté.
Intimement liées – du moins dans notre SIGB – au fonctionnement du prêt, les possibilités de réservation, de demande de communication, de renouvellement sont dépendantes des services offerts par les différentes bibliothèques.
- Réservation de documents déjà empruntés : 2 bibliothèques le proposent ;
- Demande de communication des documents rangés en magasin : une seule bibliothèque le propose ;
- Renouvellement de prêt : 16 bibliothèques peuvent prolonger un prêt mais 3 d’entre elles proposent le renouvellement depuis l’OPAC.
On constate donc que les services en ligne sont peu nombreux, et surtout offerts de manière hétérogène.
Sur le catalogue, cela provoque une grande confusion : les boutons correspondant aux différentes fonctionnalités apparaissent sans qu’il soit possible pour l’usager de savoir si le service va être rendu. Par exemple, on voit apparaître le bouton « Renouveler » à côté des prêts en cours (lorsqu’on est identifié), mais si l’on clique dessus, on peut
- se voir proposé de cocher les exemplaires à renouveler, dans le meilleur des cas ;
- se voir proposé de cocher certains exemplaires (ceux pour lesquels la politique de prêt autorise le renouvellement automatique, et qui ne font pas l’objet d’un retard) ;
- ne rien voir du tout, la fonctionnalité n’étant pas active (si les exemplaires ne peuvent être renouvelés dans cette bibliothèque).
Dans tous les cas, l’usager n’a aucune explication sur ce qui se passe. D’ailleurs, les explications seraient bien trop longues !
Je passe sur le fait qu’on ne puisse pas proposer l’inscription (ou la pré-inscription/demande de carte) en ligne et que les fonctionnalités de services personnalisés ne s’activent pas lorsqu’on a des documents en retard (les boutons n’apparaissent pas), sans que l’on sache pourquoi. Toutes ces subtilités font le plus souvent croire à un dysfonctionnement du système, aux usagers comme aux collègues…
Finalement, le site web et le catalogue rassemblent une bonne vingtaine de bibliothèques qui, pour le moment, n’adoptent pas les mêmes politiques de service. Donner des informations claires et administrer le système de façon homogène reste une mission délicate dans ces conditions.A l’heure où nous testons de nouveaux outils de recherche, de nouvelles présentations de nos ressources, où nous cherchons à élargir nos services via le site web, à rendre nos interfaces plus ergonomiques, il paraît urgent de travailler à la politique du réseau en matière de services, pour ne pas risquer de mettre en ligne des outils sous-exploités, vides de sens, et donc décourageants.